La ville d’Antananarivo a été classée la plus insalubre au monde en 2009 par le magazine Forbes.
La décharge d’Andranalitra couvre environ 18 hectares, des centaines de personnes y vont quotidiennement pour récupérer tout ce qui peut se vendre comme du charbon de bois, des plastiques ou des os. Beaucoup vivent sur ces déchets pour collecter de quoi revendre et ainsi parvenir à nourrir leurs familles, souci premier de la population.
Près de 100 tonnes d’ordures y sont quotidiennement déversées. Nous y avons rencontré le père Pedro qui vit et s’occupe de ces populations démunies. Grâce à lui des milliers de personnes ont quitté la décharge pour trouver refuge dans des villages construits par son association « Akamasoa ».
Le père Pedro Opeka , né le 29 juin 1948 à San Martín en Argentine, est un religieux catholique lazariste, de parents d’origine slovène.
En 1975, il part à Madagascar pour être curé de la Paroisse à Vangaindrano où il officiera pendant 14 ans.
En 1989, il fonde l’association Akamasoa.
De nombreuses personnes y travaillent, c’est un travail modeste mais nécessaire pour nourrir une famille.
La carrière est exploitée sans aucune mécanisation, les hommes fendent de gros blocs en utilisant les failles naturelles avec de grosses masses. Ces blocs sont ensuite taillés en pavés en fonction de la demande, transportés sur la tête sur une autre partie du site où ils seront concassés en petits cailloux pour rénover les routes de l’île. Cette tâche est réservées aux femmes qui viennent accompagnées de leurs enfants, qui, eux ne travaillent pas. Elles sont rémunérées au nombre de seaux remplis.
J’attends sagement le retour de maman.